Panafricanisme: les racines ne sont pas des chaînes

En référence au 31 août 1920 qui marque la fin de la première convention internationale de l’UNIA de Marcus Garvey au Liberty Hall de Harlem, New York, aujourd’hui, Journée internationale des personnes d’ascendance africaine, est l’occasion de partager cet extrait d’une émission à venir du Pari(s) Afro avec une question qui revient souvent : peut-on faire du panafricanisme sans aller en Afrique ?

Il est certain qu’aller en Afrique n’est pas une preuve de panafricanisme car la diaspora n’a pas toutes les solutions aux problèmes du continent mais elle les pose parfois à distance en des termes très pertinents qui mériteraient davantage de prise en compte par les camarades du continent. Néanmoins, l’impuissance de la diaspora africaine à obtenir systématiquement justice dans des pays occidentaux n’est pas le résultat d’un dilemme entre le compromis de rester ou la rupture de rentrer en Afrique, mais une incompréhension de ce que le panafricanisme contient en tant que droit à l’initiative.

Selon moi, c’est cette question du refus du droit à l’initiative intrinsèquement inscrit dans le panafricanisme qui a conduit à la décision préfectorale d’interdiction politique de l’Ecole panafricaine de Guadeloupe. L’éducation est une forme de droit à l’initiative, et le panafricanisme est en soi une éducation totale et globale dont les vérités ne valident pas la domination. Don’t Agonize, Organize.

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