A propos

Africain d’origine béninoise et martiniquaise, j’ai fait du panafricanisme ma boussole pour naviguer dans le monde depuis plus de vingt ans. J’ai lancé ce site l’année de mes quarante ans pour répondre à plusieurs objectifs. Présenter correctement les grandes lignes de mon parcours tout en donnant accès à mon agenda, renouveler mon engagement militant qui est en adéquation avec mon travail d’intellectuel organique, et réunir un certain nombre de mes productions qui sont à la disposition de toutes les personnes qui veulent se former ou se reconvertir au panafricanisme dans toute sa diversité.

« Histoires du panafricanisme » est au pluriel parce que le panafricanisme est un ensemble d’histoires, un arbre avec plusieurs racines qui plongent profondément dans les terres africaines, un tronc qui sort du continent et des branches qui, chargées des fruits de chacune des diasporas, couvrent le monde de son ombre. J’ai choisi quatre fonctions parmi d’autres pour me présenter.

  • Historien : de formation doctorale, dans la tradition de Walter Rodney, mon travail consiste à explorer et exhumer des éléments du passé qui agissent encore au présent et qui peuvent servir à construire le futur. Ainsi, placé en symbole du site, l’oiseau mythique Sankofa qui porte Haïti dans son bec et l’Afrique sous ses ailes, résume ma philosophie de l’histoire à travers ce proverbe « Se wo were fi na wosan kofa a yenkyi » : ce n’est pas un tabou de revenir en arrière pour prendre ce qu’on a oublié. Je suis passionné par l’histoire qui est ma manière d’exprimer mon amour pour l’Afrique.
  • Militant : parce que le passé est obscurci par un certain nombre d’erreurs, l’historien doit être engagé dans son époque pour tenter de les corriger en expliquant que la solution n’est pas de convoiter le pouvoir mais de créer du pouvoir. Être insubmersible au flot des rumeurs, des fausses informations ou des diffamations ne m’empêche pas de me mouiller en m’engageant dans les combats actuels pour le panafricanisme, l’internationalisme ou les réparations, trois volets qui sont mis en avant dans mon site.
  • Ecrivain : mes livres publiés, coordonnés ou préfacés, ainsi que mes contributions scientifiques et littéraires, disent tout simplement qui je suis. Histoire, littérature, politique, sociologie, géopolitique… La diversité des supports, leur contenu critique et leur message progressiste sont à chaque fois des invitations à désarmer l’ignorance pour embrasser la confiance.
  • Consultant : régulièrement sollicité par des médias afin d’apporter mon analyse sur des actualités, référent auprès de structures locales ou internationales qui sollicitent mon expertise sur des projets historiques, socioculturels ou politiques, j’ai pu produire mes propres archives ainsi que de nombreux entretiens, podcasts ou vidéos qui sont également des ressources à disposition de la recherche.

Ces quatre fonctions renvoient à des participations et des engagements différents de ma part dans la construction d’espaces de résistance et de survie avec des camarades de lutte, d’amour et de confiance. Des quilombos, ces villages fortifiés fondés par des Africains fuyant l’esclavage au Brésil, ou des Marrons, ces communautés de fugitifs organisées en Jamaïque, sans compter les nombreuses résistances en Afrique, inspirent cet espace virtuel.

Les réflexions de mon engagement politique s’inscrivent dans les arts de contre-éducation, une philosophie qui prend sa source dans ma lecture de l’ouvrage de l’historien Godwin Carter Woodson, The Miseducation of the Negro, et à laquelle j’ajoute trois pratiques sociales et militantes. 

La première, « Each One Teach One » renvoie à la stratégie des résistants anti-esclavagiste et anti-apartheid aux Etats-Unis et en Afrique du Sud pour faire de la connaissance un bien commun au service des luttes et pour construire des personnalités fortes, créatives et riches d’expériences.

Ensuite, « Don’t Agonize, Organize », citation de la militante et avocate Flo Kennedy, fait référence à l’auto-organisation dans les luttes noires et anti-impérialistes aux Etats-Unis, ainsi que dans l’ensemble de la diaspora et en Afrique, avec l’idée que, sans nier l’intérêt de la mobilisation spontanée, la désorganisation ou la mobilisation sans organisation n’ont aucune chance d’aboutir. 

Enfin, « Les fourmis ne font pas de bruit » est ma discipline de travail pour accorder la fin et les moyens en évitant le plus possible de faire de bonnes choses pour de mauvaises raisons. Et ce site est une bonne raison de faire de meilleures choses à l’avenir.

 

Retrouvez en lien toutes mes interventions publiques programmées dans les semaines à venir, ainsi que vos prochains rendez-vous panafricanistes.

« La lutte de libération est avant tout un acte de culture. »
Amilcar Cabral
«Formez-vous, armez-vous de science jusqu'aux dents (...) et arrachez votre patrimoine culturel»
Cheikh Anta Diop
«N'an laara, an saara.» (Si nous nous couchons, nous sommes morts)
Joseph Ki-Zerbo, In "A quand l'Afrique?"
« Il n'y aura jamais de changements tant que nous continuerons à confondre mobilisation et organisation. Rien de grand ne se fait sans méthode. »
Kwame Ture (Stokely Carmichael)
« Le rôle que j’essaie de jouer est d’assembler des pièces pour qu’il en sorte de l’organisation. Ma théorie, c’est que les personnes fortes n’ont pas besoin de leaders forts. »
Ella Baker
« Unité et Lutte signifient que pour lutter, il faut l'unité, mais que, pour atteindre l'unité, il faut aussi lutter. Et cela signifie que même entre nous, nous luttons. »
Amilcar Cabral
« Ne cachez pas les erreurs, les défaites, ne criez pas trop vite victoire. »
Amilcar Cabral
« Le seul endroit où les Noirs ne se révoltent pas, c'est dans les pages des historiens capitalistes. »
CLR James
« Je suis persuadé que les forces qui nous unissent font plus que contrebalancer celles qui nous divisent.»
Kwame Nkrumah
« Le plus souvent, les gens renoncent à leur pouvoir parce qu’ils pensent qu’ils n’en ont pas. »
Alice Walker
« Il n'y a pas de plus grande agonie que de porter une histoire inconnue en vous. »
Maya Angelou
« Les révolutionnaires n’ont pas peur de leurs fautes. Ils ont le courage de les reconnaître publiquement car c’est un engagement à se corriger, à mieux faire.»
Thomas Sankara
« Faites attention à ce que vous dites. Vos mots doivent être constructifs, rassembler les gens, pas les séparer. »
Miriam Makeba