Eco-panafricanisme et mères sociales à Bamako

Malgré toute l’énergie et la bonne volonté d’Aminata Traoré que je remercie, je ne pourrai pas venir à Bamako me joindre aux autres invités. Voyager avec des contraintes, des engagements et un profil n’est pas toujours facile. C’est donc à distance que j’exposerai aujourd’hui l’eco-panafricanisme, thème qui donne son nom à l’édition 2021 de Migrances, organisé par le Forum pour un autre Mali et le Centre Amadou Hampaté.

Outre l’invisibilisation néocolonialiste et anti-panafricaine des femmes dans les luttes anti-imperialistes qui font inconsciemment le lit de la domination, la question de l’engagement des mères sociales fait aussi écho à la disparition avant-hier de bell hooks, l’intellectuelle noire engagée qui a ouvert un nombre incalculable de personnes, notamment de nombreuses femmes noires, à la compréhension politique de leur situation historique.

La venue annoncée du président français Emmanuel Macron devait être l’occasion d’organiser avec les camarades un appel concernant la recolonisation et la remilitarisation de l’Afrique. Courir derrière des « partenaires » militaires est une manière pour l’Afrique de creuser sa tombe et celle des générations futures. L’eco-panafricanisme et l’engagement des mères sociales sont plus que jamais des réponses qui montrent que le temps où les politiques viennent d’en haut est terminé.

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